L’automne dépouille les arbres de leur manteau de feuilles et, quand l’hiver s’installe pour de bon, la forêt semble se préparer au sommeil. Mais parmi les arbres tout nus, des touches de couleur verte animent encore le paysage ! Ce sont les végétaux à feuillage persistant que sont les conifères, les lierres et les lichens.

Les conifères, tels le pin, le sapin, le cèdre ou l’épicéa, sont des plantes à graines en cônes. Leurs feuilles sont dites aciculaires, c’est-à-dire linéaires, rigides et pointues. Pour cette raison, elles sont nommées « aiguilles ». Dans la grande majorité des genres de conifères, les feuilles sont sempervirentes, ce qui signifie qu’elles restent habituellement plusieurs années (de deux à quarante) avant de tomber.

Le lierre, lui, est une liane. C’est même la liane la plus répandue dans les régions tempérées ! Très résistant au froid et à la déshydratation, grâce notamment à la cuticule cireuse de ses feuilles, il reste actif en hiver, réalisant la photosynthèse et produisant des fruits, tandis que les feuillus qui les hébergent sont en phase de repos.

Enfin, les lichens aussi restent verts pendant l’hiver. Ils constituent un groupe biologique réunissant deux catégories de partenaires vivant en relation étroite appelée symbiose : un champignon filamenteux et une algue microscopique. Ils ont la capacité de résister à des déshydrations extrêmes : certains lichens peuvent vivre avec une teneur en eau de 2 % en hiver ! Très dépendants de l’air ambiant et de la qualité des eaux de pluie, les lichens sont des organismes intégrateurs d’une pollution de fond et donc de bons indicateurs biologiques de la pollution atmosphérique… même en hiver !