
Les massifs forestiers français couvrent près du tiers de la superficie du territoire métropolitain. Et ils absorbent l’équivalent de 15% des émissions annuelles nationales de CO2 !
Les forêts sont en effet reconnues comme étant de véritables puits de carbone : en stockant le carbone durant leur croissance, elles jouent un rôle clef dans la régulation du climat.
Certains évènements naturels récents, telles les sécheresses ou les tempêtes, ont causé d’importants dégâts au sein des massifs forestiers. Or, ces événements extrêmes seront probablement accentués par les changements climatiques, altérant ainsi le rôle de régulateur naturel du climat joué par la forêt. Prévoir la quantité de carbone qui sera stockée par la forêt dans les prochaines décennies pourrait ainsi devenir bien plus difficile.

En ratifiant en 2002 le protocole international de Kyoto, la France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et notamment à séquestrer 66 millions de tonnes de CO2 par an grâce à ses forêts. Mais malgré cette ambition affichée, les incertitudes relatives à la dynamique des forêts rendent les projections difficiles ! Pour atteindre ces objectifs, il s’agira donc à la fois de prendre en compte de nouvelles incertitudes, telles que tempêtes et événements extrêmes, et de trouver le bon équilibre entre non intervention et « dynamisation » de la forêt, c’est-à-dire coupes et taillis. Limiter le défrichement, encourager le boisement, favoriser la forêt jeune, éviter les sols découverts sont autant de pratiques qui renforcent l’effet puits.