La dernière mise à jour de la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a modifié le statut de conservation de nombreuses espèces. Sur les 77 340 espèces évaluées, 22 784 sont menacées d’extinction, et les causes sont multiples : commerce illégal, espèces envahissantes, destruction des habitats, sont les principales causes du déclin des populations évaluées.
Des mesures de conservation et de restauration des habitats ont permis à certaines espèces, comme le Lynx ibérique (Lynx pardinus), d’évoluer de manière positive au sein de la Liste rouge. Grâce aux actions menées en faveur de cette espèce, son classement a pu passer de « En danger critique d’extinction » à « En danger ».
Les efforts entrepris ont également porté leurs fruits avec l’Otarie de l’île Guadalupe (Arctocephalus townsendi). Les mesures de protection mises en place ont permis à cette espèce de passer de la catégorie « Quasi menacé » à « Préoccupation mineure ». La population de l’espèce est passée de 200 à 500 individus dans les années 1950 à près de 20 000 en 2010.

Mais la mise à jour de la Liste rouge a aussi révélé que des menaces pèsent toujours sur certaines espèces. En Afrique par exemple, le Lion (Panthera leo) n’a pas vu de modification quant à son classement et reste « Vulnérable » au niveau mondial. La conservation de ce statut est due au déclin de sa population dans certaines régions du fait du commerce illégal, de la chasse non contrôlée qui entraîne une régression des proies, et de la dégradation de son habitat.
La Liste rouge de l’UICN est un outil déterminant pour orienter les actions de protection des espèces et enrayer leur déclin.