Prenons de l’altitude

En raquettes ou à ski, en haute ou en moyenne montagne, vous l’avez peut-être constaté, la forêt change de visage selon l’altitude à laquelle vous vous trouvez. La baisse de la température – un peu plus d’1°C tous les 200 mètres – et dans une moindre mesure l’exposition et les précipitations, en sont les principales raisons.

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©Christophe Suarez Biosphoto

C’est durant la période de végétation, dès que les feuilles apparaissent, que les arbres sont particulièrement sensibles aux températures et à la durée d’ensoleillement. Leur croissance et la germination de leurs graines ne redémarre au printemps que passées certaines températures. Et tous les arbres n’ont pas les mêmes exigences vis-à-vis du climat, induisant une répartition étagée des différentes espèces.

En France, les forêts de montagne s’échelonnent ainsi sur 4 étages. Les chênaies et les charmaies sont prépondérantes à l’étage collinéen qui ne dépasse pas une altitude de 800-1200 mètres. Sous climat méditerranéen, les forêts de cet étage, appelé subméditerranéen, sont essentiellement constituées de pins sylvestres. De 800 mètres à 1600-1700 mètres d’altitude, l’étage montagnard est constitué de hêtraies dans ses zones les plus basses. En grimpant, les forêts deviennent mixtes avec l’apparition du Sapin, de l’Epicéa et du Pin sylvestre. Au-dessus de 1600-1700 mètres, les feuillus disparaissent totalement au bénéfice de l’Epicéa et du Mélèze. Il s’agit de l’étage subalpin. Notez que la forêt cesse à l’étage alpin au-delà de 2000-2400 mètres d’altitude. Seuls quelques individus de conifères et de rares Bouleaux rabougris résistent aux conditions climatiques extrêmes.

Une lecture du paysage que vous pourrez confirmer lors de vos prochaines vacances à la montagne !

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