Archives du mot-clé amphibiens

Le Sonneur à ventre jaune

Le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata en latin) est un petit amphibien mesurant entre 3 et 6 cm de longueur. Il peut être difficile à détecter car son dos est brun voir grisé, ce qui lui fournit un camouflage parfait. En revanche, son ventre jaune tacheté de noir permet de le reconnaitre facilement, et lui sert à avertir les prédateurs de sa toxicité. Chaque individu présente un pattern de taches qui lui est propre, permettant ainsi de les distinguer les uns des autres ! Un autre critère permettant son identification est la forme de ses pupilles, s’approchant d’un cœur.

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Notez les pupilles en forme de cœur ! © Bernd Rohrschneider / FLPA – Frank Lane Picture Agency / Biosphoto

On le trouve principalement en plaine ou en moyenne montagne. Vous pourrez l’apercevoir dans des petits points d’eau, comme des ornières, des mares ou des fossés, en forêt, prairie ou bocage. Il se reproduit en effet dans des eaux stagnantes de faible profondeur bénéficiant d’un bon ensoleillement. Ces milieux étant sujets à l’assèchement, il est important d’avoir de multiples points d’eaux à proximité les uns des autres. En hiver, il retrouve un habitat terrestre et s’abrite du gel sous des pierres, des souches ou dans l’humus.

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Sonneur à ventre jaune à la surface – Alsace France

La période de reproduction s’étale entre mai et juillet. Les mâles chantent pour attirer les femelles et délimitent leur territoire en créant des ondes à la surface de l’eau avec leurs pattes arrière. Les femelles peuvent pondre plusieurs fois dans l’été après un seul accouplement : il s’agit d’une ponte fractionnée. Les œufs sont attachés aux plantes aquatiques ou aux brindilles immergées. Une semaine après, l’éclosion a lieu et les têtards se métamorphoseront un à quatre mois plus tard.

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Ponte de Sonneur à ventre jaune © Jean-François Noblet / Biosphoto

En France, le Sonneur à ventre jaune est présent principalement dans le Nord-Est et plus rarement dans le Sud-Ouest. Sa population est en régression et il est classé vulnérable dans la liste rouge des amphibiens de France métropolitaine (2015). Participez à la récolte de données sur la répartition de cette espèce avec la mission n°4 de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts !

Sources :

A l’approche des vacances…

Il est déjà l’heure de planifier les grandes vacances ! Si vous souhaitez des vacances ludiques, amusantes, pleines de surprises et de découvertes, préférez les forêts à la plage. Où que vous soyez, vous en trouverez bien une à proximité pour partir en mission et découvrir ses habitants ! Munissez-vous des fiches missions sur le site internet de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts, ou de l’application smartphone Mission Forêt avec Noé.

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Les Missions Forêt du mois

C’est le moment de sortir se balader en forêt : ça fourmille, ça se chamaille et ça chantonne de toutes parts ! C’est la période où vous croiserez le plus d’espèces, car comme le dit le dicton, en mai elles font ce qui leur plait et malgré une météo capricieuse, elles sont de sortie ! À vous de les trouver : 22 missions vous attendent ce mois-ci avec des fiches revisitées, mises à jour, parfaitement dans l’esprit de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts !

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Menacé, je montre mon ventre !

Depuis quelques jours, si vous tendez bien l’oreille lors de vos ballades à la campagne, vous pourrez entendre le chant discret d’un amphibien, une chansonnette d’une seule note répétée à tue-tête, que seuls les plus attentifs reconnaîtront. Quel est donc le nom de cette étrange bête qui se met sur le dos lorsqu’elle se sent menacée et montre à la vue de tous son ventre jaune ? Le Sonneur à ventre jaune bien sur !

CCByNcNd Alexandre Roux

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Une grenouille «Transformer» découverte dans la forêt en Equateur

afp.com : HO : Lucas Bustamante
© afp.com/HO/Lucas Bustamante

On connaissait l’étonnante capacité des caméléons à modifier leur couleur pour passer inaperçu. C’était sans compter sur la fabuleuse adaptation des grenouilles ! C’est une petite grenouille de 2,5 cm de long, découverte en Équateur où elle est considérée comme commune, qui nous révèle depuis quelques jours ses « supers pouvoirs » ! Pristimantis mutabilis, c’est son nom, possède l’étonnante faculté de modifier la texture de sa peau en faisant disparaître toute protubérance et rugosité en quelques minutes seulement !

Pristimantis mutabilisM. Guayasamin, le scientifique à l’origine de cette découverte, cherche maintenant à comprendre comment cette modification est possible en si peu de temps et pourquoi la peau de cette grenouille est si flexible. On vous tiens informé !

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Les salamandres de la forêt d’Orient peuvent migrer sans danger

Les 20 ans de la Route des Salamandres, Installation du dispositifLe passage piéton pour amphibiens n’existe pas encore mais on s’en rapproche ! Dans le département de l’Aube, un dispositif de protection des amphibiens est mis en place chaque année afin de protéger les crapauds, grenouilles, tritons et salamandres dans leur « marche nuptiale », là où ils étaient écrasés par les automobiles.

Depuis 20 ans, le long de la route départementale à quelques mètres de la Maison du Parc naturel régional de la forêt d’Orient (PNRFO), des membres du personnel du Parc naturel régional et de la Ligue de l’Enseignement creusent une tranchée peu profonde sur l’accotement et tendent de longues bâches noires de 30 cm de haut en les accrochant à des piquets en bois. « Dès les premiers signes de redoux, ils [les amphibiens] convergent pour regagner les mares et autres dépressions humides situées près du lac », explique Thierry Tournebise, responsable du service Environnement au PNRFO.

Salamandre tachetée © Gilles Martin/Biosphoto
Salamandre tachetée © Gilles Martin/Biosphoto

Avec ce dispositif, « ils sont bloqués et tombent dans les seaux enterrés tous les 20 m le long de la bâche. Ainsi, les bénévoles peuvent les collecter. Ils les relâchent ensuite de l’autre côté de la route », où tout danger est écarté. Au total, cette « route des salamandres » court sur une distance de 450 m de chaque côté de la chaussée. Ce dispositif restera en place jusqu’au mois de mai. Les premières à prendre la route sont les grenouilles rousses, suivies des huit autres espèces. En vingt ans, sur ce site, « on est passé de 5 000 à 40 000 individus [vivant là] », souligne M. Tournebise. Une bonne nouvelle pour la biodiversité locale !

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