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À la chasse… aux champignons !

L’Observatoire de la Biodiversité des Forêts vous propose, en ce mois de novembre, de rechercher plusieurs espèces de champignons, comme la Langue-de-boeuf ou le Polypore soufré. Mais une promenade en forêt est souvent aussi l’occasion de chercher des champignons à consommer ! S’ils sont un délice pour nombre d’entre nous, il faut néanmoins les récolter avec prudence et circonspection. Munis de votre guide et de votre équipement, vous pourrez déguster vos poêlées sans vous intoxiquer.

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Les bonnes conditions

S’il est vrai que l’automne est le temps des grandes poussées, des champignons tels que les morilles peuvent faire leur arrivée au printemps, puis à partir de la fin de l’été. Néanmoins, la venue des pluies associée à des moments de chaleur propres à l’automne réunissent les conditions idéales pour l’apparition de champignons. Mettez votre réveil pour une excursion matinale un jour de soleil quelques jours après un épisode pluvieux.
Il est nécessaire de bien connaître les espèces les plus fréquentes, à l’aide d’un ouvrage de référence ou d’une application qui les recense. Il est par ailleurs plutôt conseillé, lors de votre première sortie, d’être accompagné·e par un proche qui connaît bien la zone ou de faire appel à l’association de mycologie de votre région. Ces personnes seront à même de vous faire découvrir les meilleurs coins à champignons (jalousement gardés par les habitué·es) et proposent des sorties ouvertes aux amateurs.

Quel matériel employer ?

En plus de l’attirail de la sortie en forêt (vêtements résistants et bonnes chaussures), quelques instruments sont adaptés : un panier en osier de préférence pour y déposer délicatement votre cueillette (les puristes en recouvrent le fond d’un lit de fougères). A éviter : le sac plastique qui fera fermenter trop rapidement vos champignons, ce qui les rendrait impropres à la consommation. Une paire de gants est de mise pour éviter les risques de contamination si vous veniez à cueillir un champignon toxique. Enfin, ayez dans votre besace le fameux couteau à champignons pour faciliter la récolte du champignon et le nettoyer à l’aide du pinceau.

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Couper ou arracher, telle est la question !

Quel plus grand débat chez les mycologues que celui de couper ou arracher les champignons lorsqu’on les cueille ? Si longtemps la réponse semblait évidente, la coupe ayant le vent en poupe, aujourd’hui les plus averti·es vous répondraient le contraire. Il semblerait préférable de les arracher, tout d’abord pour faciliter l’identification du fruit de votre cueillette. Par ailleurs, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, on participe à la conservation du mycélium en arrachant le pied, plus qu’en le coupant, afin d’en éviter le pourrissement et permettre une relance de la croissance de futurs champignons. Lors de l’arrachage, deux règles à respecter : prélever le champignon en faisant délicatement tourner le pied, et reboucher le trou avec un peu de terre ou de feuilles mortes pour éviter le dessèchement du mycélium.

Nous laissons ces méthodes à votre appréciation !

Avoir une cueillette responsable

La loi stipule qu’il n’est pas permis de cueillir les champignons dans une propriété privée à moins qu’on vous le permette. La récolte sur les espaces communaux n’est théoriquement pas autorisée mais elle se pratique dans les faits. Privilégiez les forêts ou les prairies ouvertes à tous.

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Pour éviter l’empoisonnement, vous ne récolterez pas vos champignons au bord des routes, des champs ou des zones industrielles. En effet, le risque de pollution y est beaucoup plus élevé qu’ailleurs et le champignon absorbe ces éléments toxiques.

Afin de prévenir tout impair, abstenez-vous de cueillir les champignons à lame blanche, anneau et volve, car ils peuvent être toxiques.

Par ailleurs, ne cueillez pas de champignons trop vieux : d’une part, ils peuvent être impropres à la consommation, voire toxiques. D’autre part, ils vont produire des spores, ce qui facilitera la pousse d’autres champignons.

N’hésitez pas à faire vérifier votre cueillette, chez un pharmacien ou auprès d’une association mycologique. Consommez rapidement vos champignons, à moins de les congeler, les sécher ou les mettre en conserve.

Si jamais vous soupçonnez une intoxication (nausées, vomissements, tremblements) appelez le 15. Face à l’augmentation du nombre d’intoxications liées à la consommation de champignons, l’Anses et Minsolisante mettent en garde les amateurs de cueillette et rappellent les bonnes pratiques à respecter.

Pour en savoir plus à ce sujet : https://www.anses.fr/fr/system/files/PRES2019CPA16.pdf

Cet automne, participez aux missions champignons de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts !

Si on connaît surtout les champignons que l’on retrouve dans notre assiette, comme les cèpes ou les girolles, la forêt regorge d’espèces mystérieuses, visibles ou invisibles. En France (Métropole et Outre-mer), 9665 espèces de champignons à chapeau et 4400 espèces de lichens sont inventoriées*. Le groupe taxonomique de la fonge ou Fungi (champignons et lichens) est un groupe particulièrement riche mais méconnu. L’INPN manque de données pour certaines des espèces qui le constituent. La présence ou l’absence de ces champignons est donc à confirmer dans de nombreuses régions de France. De septembre à février, Noé vous propose de participer à 10 missions d’observation de champignons à travers le programme « Observatoire de la Biodiversité des Forêts ».

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Les Missions Forêt du mois

C’est le moment de sortir se balader en forêt : ça fourmille, ça se chamaille et ça chantonne de toutes parts ! C’est la période où vous croiserez le plus d’espèces, car comme le dit le dicton, en mai elles font ce qui leur plait et malgré une météo capricieuse, elles sont de sortie ! À vous de les trouver : 22 missions vous attendent ce mois-ci avec des fiches revisitées, mises à jour, parfaitement dans l’esprit de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts !

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Thomas a trouvé un poulet des bois !

Alors que l’application « Mission Forêt avec Noé » est sortie depuis trois mois, les observations en forêt se multiplient ! Comme plus de 1200 détenteurs de smartphone en France, Thomas l’a téléchargé  et s’est lancé dans l’aventure de l’observation nature. En septembre dernier, il observe un Polypore soufré (Laetiporus sulphureus) dans un bois des Yvelines : il est le premier à transmettre une observation de cette espèce via « Mission Forêt avec Noé ».

L’occasion pour l’OBF de vous faire découvrir cette mission accessible à tous les observateurs, quel que soit leur niveau !

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©Thomas Litzler

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La forêt dont vous êtes le héros !

Dans la forêt, l’ogre et le loup se cachent, tapis dans l’ombre. C’est du moins ce que notre culture populaire laisse à penser. Accompagnant nombre de contes et de mythes, la forêt est un décor d’aventure, le fil rouge qui relie entre elles des milliers d’histoires à travers le monde. Rarement accueillants, très souvent repoussants et regorgeants en leur sein de toutes sortes de créatures mystiques et malveillantes, les bois sont fréquemment dépeints en lieu austère qui n’est propice qu’à l’épanouissement des héros de contes.

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©Christine Steyer-Flickr

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Des polypores à démêler

Noël approche et en ce temps d’Avent, la préparation des décorations de fête pourrait vous conduire en forêt ! Pourquoi ne pas profiter de vos cueillettes de houx et de gui (pas plus que la main ne peut contenir… réglementation oblige), pour promener votre regard le long des troncs et des souches en quête de ces champignons sans pied que sont l’Amadouvier et le Polypore marginé. Mais en relevant cette mission, gare à la confusion ! Car, face à un vieux spécimen, il n’est pas rare de confondre ces deux polypores. Certains indices vous aideront à les distinguer, à commencer par leurs couleurs et leur forme. L’Amadouvier arbore un chapeau composé de bourrelets concentriques gris-brun et au bord gris voire blanchâtre. Plus coloré, le Polypore marginé présente une face supérieure zonée par l’addition de couches successives jaunâtres devenant grisâtres avec le temps. Il gardera toutefois une bordure extérieure brun-orangé. Généralement plus grand, l’Amadouvier peut atteindre 40 cm de large quand le Polypore marginé dépasse rarement 20 cm.

Dans une HÍtraie un tronc mort avec des Polypores marginÈs - - Steigerwald -
© Berndt Fischer (Biosphoto)

Dans votre enquête, intéressez-vous de près à leurs hôtes respectifs : le Polypore marginé a une préférence certaine pour les troncs et les souches de résineux, quand l’Amadouvier affectionne plus volontiers les feuillus avec un penchant affirmé pour le Hêtre.

Portez enfin votre curiosité sur la façon dont ces deux espèces « consomment » le bois mort : l’Amadouvier, lignivore (c’est-à-dire capable de dégrader la lignine, molécule qui apporte la rigidité au bois), réduit le bois à l’état de pourriture blanche spongieuse. À l’opposé, le polypore marginé dégrade uniquement la cellulose (l’autre composant moléculaire du bois) : le bois devient cassant et l’arbre peut alors se briser à la première bourrasque de vent.

Et si vous hésitez encore, prélevez un petit morceau du chapeau et approchez une allumette. S’il fond, c’est le Polypore marginé et s’il brûle, c’est l’Amadouvier !

Téléchargez la fiche de distinction entre Amadouvier et Polypore marginé
https://observatoiredesforets.files.wordpress.com/2015/03/amadouvier-et-polypore-marginecc81.pdf

Retrouvez les missions du mois
https://observatoiredesforets.files.wordpress.com/2014/03/missions_decc81cembre_obf_2015.pdf

Retrouvez les missions associées à votre région
https://biodiversite-foret.fr/les-missions-sylvestre/region-par-region/

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