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Les Araignées

Taxonomie et anatomie

Les araignées sont des Arachnides appartenant à l’embranchement des Arthropodes et au sous-embranchement des Chélicérates.

Cette classe comprend des animaux avec quatre paires de pattes et des chélicères au niveau de la tête (appendice pair caractéristiques des chélicérates, pinces pour les scorpions et crochets pour les araignées). On y retrouve principalement les araignées, les opilions (ou faucheux), les scorpions, les pseudoscorpions et enfin les acariens.

En France, on trouve environ 1710 espèces d’araignées différentes réparties en 48 familles, les plus petites d’entre elles mesurent à peine 1 mm d’envergure (Salticidae) et les plus grandes jusqu’à 17 cm (Eratigena duellica). Elles diffèrent des insectes par leurs quatre paires de pattes (contre trois pour les insectes) et l’absence d’aile et d’antenne. Elles consomment principalement des insectes mais sont omnivores ; nombre d’entre elles se nourrissent aussi de pollen.

© Jean-François Noblet / Biosphoto

 © Stéphane Vitzthum / Biosphoto

Les araignées sont fascinantes à bien des égards. Leur biologie unique en fait des prédateurs redoutables dans le règne animal. Leur corps est divisé en deux parties distinctes : le céphalothorax, où se trouvent les organes sensoriels et les pattes, et l’abdomen, qui abrite les organes vitaux comme les poumons, un système circulatoire ouvert, le cœur et des glandes séricigènes produisant la soie.

© Wikipedia

Ces créatures tirent leur excellente prédation de leurs capacités sensorielles extraordinaires. En effet, elles possèdent des organes sensoriels spécialisés, notamment des poils ultrasensibles aux vibrations pour détecter proies et prédateurs. Elles ont aussi de multiples yeux (entre 6 et 8) qui leur permettent de repérer les mouvements dans différentes directions.

Cycle de vie et reproduction

Les modes de reproduction des araignées varient considérablement d’une espèce à l’autre. Certaines araignées mâles utilisent des rituels de séduction complexes pour attirer les femelles, tandis que d’autres s’engagent dans des combats souvent mortels pour avoir la chance de s’accoupler.

Le cycle de développement des araignées se réalise généralement sur une année. Elles pondent leurs œufs dans un cocon de soie. Ces nids peuvent contenir, selon la taille de l’araignée, entre une centaine et plusieurs milliers d’œufs. Après éclosion, les nouvelles nées subiront entre 6 et 12 mues pour atteindre la taille adulte.

© Pxhere / Cocon d’Argiope frelon

La soie d’araignée est l’une de leurs caractéristiques les plus remarquables. Produite par des glandes spéciales situées dans l’abdomen, la soie sert à la construction de toiles pour capturer les proies, à la création de sacs d’œufs et de leur retraite (une sorte de refuge) et même à la suspension des araignées dans les airs. Elles utilisent également leur soie pour le « ballooning » un phénomène de dispersion dans lequel les araignées éjectent de fins fils de soie et s’envolent littéralement, elles peuvent se déplacer sur plusieurs kilomètres de la sorte.

© Bruno Guénard / Biosphoto

Importance écologique

Les araignées sont également d’une importance écologique majeure. Elles prédatent les insectes, contribuant ainsi à la régulation naturelle de leur populations, ce qui aide à maintenir l’équilibre des écosystèmes. De plus, leurs toiles sont souvent utilisées comme indicateur de la santé environnementale car des changements dans la population d’araignées peuvent refléter des changements plus larges dans l’écosystème.

Cependant, malgré leur utilité écologique, les araignées suscitent souvent la peur et le dégoût chez les humains, ce qui conduit parfois à leur persécution injustifiée. Une meilleure compréhension de leur biologie et de leurs intentions (non elles ne cherchent pas à vous mordre et ne rentrent pas dans votre bouche la nuit) contribuerait à atténuer ces réactions négatives et favoriser une coexistence plus harmonieuse avec ces créatures.

Araignées et forêts 

Les forêts françaises accueillent une biodiversité riche, dont une diversité d’araignées (environ une centaine d’espèces différentes). Parmi ces espèces ont peut retrouver la Pardose forestière, la Ctenize corse ou encore la Mygale à chaussettes. 

© S. Lecigne / INPN espèces, Mygale à chaussette

© B. Leroy / INPN espèces, Ctenize corse

Les araignées forestières sont majoritairement terricoles, c’est-à-dire que leur cycle de vie est lié ou dépend de la terre. Elles ont un rôle important au sein de l’écosystème des forêts, notamment de par leur prédation qui régule les populations d’insectes.

En conclusion, les araignées de la forêt représentent une fascinante composante de notre écosystème. Leur rôle crucial dans le contrôle des populations d’insectes, leur diversité étonnante, ainsi que leur adaptation remarquable aux environnements forestiers en font des sujets d’étude essentiels pour les chercheurs et les passionnés de la nature. Bien que souvent craintes, les araignées jouent un rôle indispensable dans le maintien de l’équilibre écologique des forêts, il est donc crucial de les accepter et de les protéger dans nos efforts de conservation de la biodiversité.

Sources :