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Les Gastéropodes

Dans le cadre des Missions forêt de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts, Noé vous propose de découvrir le monde des gastéropodes terrestres : les escargots et les limaces. Mais comment vivent ces animaux d’origine aquatique sur terre ? Quel est leur rôle dans la dynamique des espèces ? Et comment les observer ? Les réponses à ces questions et plus encore se trouvent dans cet article qui vous présente ces petits porteurs de tentacules.

Particularités de l’anatomie des gastéropodes

Les escargots et limaces sont des mollusques, d’origine aquatique, qui vivent sur terre. Il est indispensable pour eux de rester humides pour ne pas sécher. Lutter contre la déshydratation est la priorité absolue : pour y parvenir, différentes stratégies sont apparues au cours de la conquête de la terre sèche. 

La coquille de l’escargot lui permet de rester humide en permanence. Elle est formée de trois couches : une couche de nacre où vit le mollusque, une couche de calcaire semblable à son squelette, et une couche externe pigmentée. Cette maison est volumineuse et lourde mais offre un véritable refuge à son habitant, lui permettant de se cacher à tout moment. La coquille croît lentement depuis le centre de sa spirale vers l’extérieur, pour la grande majorité des espèces dans le sens des aiguilles d’un montre. La croissance s’interrompt en hiver et en été pendant les périodes de sommeil. Ces arrêts laissent voir des strates sur la surface de la coquille. Quand la croissance est terminée, l’escargot est un adulte !

Escargot petit-gris portant un jeune sur sa coquille France © Frédérique Bidault / Biosphoto

Une coquille qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre est dextre, sinon on dit qu’elle est sénestre. Les coquilles sénestres sont extrêmement rares et sont très convoitées par les collectionneurs.

Le corps de ces mollusques est recouvert de mucus, cette « bave » est un véritable trésor pour les gastéropodes. Il s’agit d’une barrière remarquable contre les infections et les bactéries, qui maintient l’hydratation de la peau et limite les pertes d’eau. Elle agit en tant que barrière mécanique, permettant aux escargots et limaces de ramper sur les surfaces les plus dangereuses, comme une lame de rasoir. C’est également une colle, qui permet aux individus de se percher à l’envers, malgré le poids de leur coquille. Au besoin, le mucus peut permettre de « fermer » la coquille en formant une couche imperméable, limitant les pertes d’eau mais laissant l’air passer.

Les limaces sont des escargots sans coquille, elles n’en gardent qu’un vestige plus ou moins développé selon les espèces. Elles sont beaucoup plus vulnérables à la déshydratation mais sont beaucoup plus rapides, n’étant pas ralenties par leur coquille. Elles sont donc capables de se réfugier rapidement sous terre et dans les recoins humides. Le nom de « semilimace » est attribué aux limaces possédant une coquille mais qui ne peuvent pas s’y réfugier. Par exemple, la Semilimace des plaines a une coquille fine, fragile et transparente au travers de laquelle on aperçoit ses organes.

Semilimace des plaines sur de la mousse © Stéphane Vitzthum / Biosphoto

Pour être conscient de son environnement, le gastéropode possède deux paires de tentacules. Les tentacules supérieurs possèdent un œil chacun à leur extrémité, ou à leur base selon les espèces. Ces yeux offrent une vision de très près, ne dépassant pas 1 cm. Pour se diriger, ils se fient à leurs autres sens : l’odorat et le toucher. Les tentacules inférieurs sont dirigés vers le sol, et surveillent son mouvement. Ils permettent aussi de détecter le mucus d’autres individus, resté sur le sol après leur passage.

Comportement et modes de vie

Dans la forêt, les gastéropodes vivent dans les strates herbacée et muscinale : le sol et les plantes et fleurs. Leurs sources de nourriture diffèrent selon les espèces, souvent des plantes, mais également des débris, des carcasses, d’autres animaux ou des membres de leur espèce. Ils rongent leurs aliment grâce à la radula, leur langue dentelée.

Pour rester humides, ils fuient le soleil ; on peut donc les retrouver à l’abri dans les talus, sur les murets, au bord des fossés, des chemins, des champs et dans les bois. Pour éviter le gel, ils hibernent dès que la température descend en dessous de 12 °C.

Lorsque les températures remontent et que les premières pluies arrivent, ces animaux d’origine aquatique ressortent pour profiter de l’abondance de l’eau et reprennent leur croissance si besoin. Vient alors avec le printemps l’heure de perpétuer l’espèce. La plupart des gastéropodes sont hermaphrodites, chaque individu possède les organes reproducteurs des deux sexes : lors de l’accouplement, les deux individus échangent leurs spermatozoïdes et sont tous les deux fécondés. La ponte a lieu dans l’humus, dans une cavité creusée par l’escargot à une dizaine de centimètres sous terre. C’est un processus très lent : jusqu’à une centaine d’œufs sont pondus et chaque ponte peut prendre jusqu’à une demi-heure par œuf ! Les premiers à éclore sont translucides et fragiles, et auront besoin d’un maximum d’énergie pour commencer leur croissance. Ils commencent par manger les autres œufs, processus naturel chez les gastéropodes, avant de s’aventurer en dehors du mini terrier.

Portée de Petit gris à la sortie de l’œuf © Denis Bringard / Biosphoto
 
Ponte d’Escargot de Bourgogne dans l’humus © Ingo Arndt / Biosphoto

La construction de la coquille demande beaucoup de calcium, trouvé dans l’alimentation. Pour compenser une quantité trop faible, les gastéropodes peuvent parfois être observés en train de « râper » de la roche.

Quelques conseils pour les observer

Ces petits animaux rampants ont horreur du soleil, mieux vaut sortir par temps pluvieux ou très humide, et chercher dans les recoins à l’ombre, sous les feuilles et sur les tiges. Ils sont capables de grimper à toute hauteur et sur toutes les surfaces. Ils sont très fragiles : il faut éviter de les toucher et bien faire attention à ne pas les écraser.

Afin de pourvoir identifier les escargots, il est conseillé de prendre trois photographies : une dorsale, une ventrale, et un plan clair de l’ouverture de la coquille. La hauteur de la coquille et son diamètre sont également de bons indicateurs de l’espèce, il est donc utile de garder une règle sur soi, où d’avoir un objet en tant qu’échelle. Identifier la forme de la coquille permet de guider les recherches : elle peut être conique, globuleuse, discoïde ou cylindrique.

Pour les limaces une vue du profil droit et du ventre est recommandée, en faisant bien attention de ne pas malmener l’animal.

Pour en savoir plus, découvrez l’Opération Escargots !

Lancée en 2009 par Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle, l’Opération Escargots propose à tous les citoyens de suivre les escargots et limaces de leur jardin. Après un arrêt de quelques années qui a permis de repenser la manière d’y participer, l’Opération Escargots revient sur QUBS, la nouvelle plateforme participative de suivi de la qualité biologique des sols. Si la nouvelle interface facilite la saisie des données, la principale nouveauté est l’utilisation de la photographie dans le protocole : chaque spécimen sera photographié et la photographie mise en ligne, permettant ainsi de développer un réseau d’aide à l’identification, d’échanges et de validation par la communauté d’observateurs et les scientifiques. Des outils pédagogiques revus et réactualisés viennent compléter la nouvelle formule de l’Opération Escargots. N’hésitez pas à nous rejoindre !

Sources :

  • Vigie-Nature, Mais où sont-ils passés, https://www.vigienature.fr/fr/actualites/sont-ils-passes-3304
  • Gastéropodes, coquille des gastéropodes, escargot. Wikipedia France, consultés le 25/10/2022
  • Ramassage des escargots, Ooreka, consulté le 25/10/2022
  • Un Alien au jardin, dossier de Julien Perrot, Revue Salamandre, n° 221, pages 20 à 43

Coquille en cône et opercule au pied : c’est l’Elégante striée !

Un escargot bien particulier :

L’Élégante striée (Pomatias elegans) ou Cystome élégant, est un petit escargot terrestre de la famille des Pomatiidae. Elle est l’une des rares espèce appartenant à cette famille, présente en France.

Sa coquille est conique mesure entre 9 et 11,5mm de diamètre et 13 à 18mm de hauteur. Elle présente de fines stries en spirales, qui font penser à un grillage, réparties sur 5 tours convexes avec une ouverture bien ronde. Elle est de couleur brune violacée avec des taches plus sombres. Le corps de l’Élégante est brun clair ou grisâtre. Elle possède également une particularité qui n’est pas présente chez toutes les espèces de Gastéropode. En effet, à son pied on trouve un opercule, une sorte de membrane calcaire qui permet de refermer l’entrée de la coquille et ainsi se protéger des prédateurs.

Les anglais la surnomment « shuffler snail » littéralement « l’escargot trainant ». Cela fait référence au fait que son pied est divisé en deux parties qui bougent séparément. Cette particularité accentue la lenteur de ses déplacements et donne l’impression qu’il traine des pieds.

Elégante et pas difficile :

Elégante striée (Pomatias elegans) sur une herbe sèche, B Dubreuil

On rencontre l’Élégante dans tout type de milieu, du littoral à la montagne, dans des habitats secs ou humides, en zone ouverte comme en milieu plus boisé. Elle a simplement besoin d’un sol suffisamment meuble pour pouvoir s’y enfouir et se protéger des températures extrêmes. C’est également une espèce bioindicatrice : sa présence montre un sol calcaire. Ainsi, si vous croisez une Elégante striée dans votre jardin, vous savez déjà de quelle nature est votre sol !

En forêt, on la rencontre près des bosquets et des buissons. Elle apprécie en effet particulièrement les milieux forestiers où elle trouve en abondance des végétaux en décomposition tels que les feuilles mortes ou le bois. C’est un acteur essentiel dans le recyclage de la matière organique !

Des élégantes et des élégants :

Elégante striée ou Cystome élégant (Pomatias elegans), B. Dubreuil

Pomatias elegans a une reproduction assez atypique. Il existe en effet des « élégantes » et des « élégants ». Contrairement à certaines espèces d’escargots dits hermaphrodites, l’Elégante striée a des individus femelles et des individus mâles qui sont d’ailleurs légèrement plus petits que leurs congénères féminins.

L’accouplement se déroule au printemps et se poursuit jusqu’en automne. Le femelle pond ensuite une soixantaine d’œufs qu’elle enfouit un par un dans le sol. Enfin, les juvéniles éclosent après un à trois mois et atteignent la maturité sexuelle au bout de 18 mois. L’Elégante striée a une durée de vie entre 4 à 5 ans.

Une espèce rare et discrète :

Cette Élégante striée est à ne pas confondre avec l’Elégante des calanques (Tudorella sulcata). Appartenant également à la famille des Pomatiidae, elle est toutefois présente uniquement sur le pourtour méditerranéen, dans le sud de la France. On la différencie aussi au niveau physique par une coquille plus orangée à brunâtre et des stries plus épaisses.

Elégante striée en Corrèze, R. Dauriac

Au niveau national, l’espèce est classée en « Préoccupation mineure » sur la Liste rouge des espèces menacées. Pour la voir dans son jardin, il faut donc avoir un sol calcaire avec par exemple des résidus de bétons ou de nombreux cailloux. Elle doit pouvoir également disposer d’un sol meuble pour pouvoir s’y réfugier en cas de fortes chaleurs ou de présence d’un prédateur. Mais c’est une espèce assez discrète qu’il est plutôt rare d’observer. Alors avec un peu de patience, vous aurez peut-être la chance d’un voir une ! Si c’est le cas, n’oubliez pas de partager votre trouvaille grâce à l’application INPN Espèces et à la quête Elégante striée des Missions forêt de Noé. Voici un lien pour vous rappeler comment participer à ces quêtes et un tutoriel vidéo pour savoir comment ajouter vos observations via l’application INPN Espèces. Nous vous souhaitons de bonnes observations !

Une nouvelle saison et de nouvelles quêtes !

Après le succès des précédentes quêtes d’automne, Noé renouvèle l’expérience ce printemps en vous proposant quatre nouvelles espèces à rechercher lors de vos balades en forêt. Rendez-vous sur l’application INPN Espèces mais avant, voici une petite présentation de ces quatre espèces forestières !  

Fin octobre 2021, nous vous avions proposé de partir à la recherche de trois espèces : la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra), la Soucoupe commune (Helicigona lapicida) et la Langue de bœuf (Fistulina hepatica). Les résultats avaient été très concluants avec de nombreuses observations dont quatre de Langue de bœuf qui sont venu confirmer la présence dans 4 départements qui n’avaient jusque-là pas d’informations. Si vous souhaitez avoir le bilan complet de ces quêtes d’automne, le voici ici ! Les données récoltées permettent d’alimenter la base de données de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) et d’améliorer les connaissances sur les espèces et leur répartition. Si vous souhaitez participer à des missions de découverte des espèces forestières tout en contribuant à améliorer les connaissances sur la biodiversité de ce milieu, vous êtes au bon endroit !

Soucoupe commune (Helicigona lapicida), N.A Callow

Et ce printemps, ce ne sont pas trois mais quatre espèces qui vous sont proposées : le Morio (Nymphalis antiopa), l’Elégante striée (Pomatias elegans), le Polypore soufré (Laetiporus sulphureus) et le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Ces quatre espèces vous permettront de découvrir la diversité forestière à une saison particulièrement propice aux observations naturalistes. Voici donc une petite présentation afin de mieux les connaitre et les reconnaitre

Le Morio (Nymphalis antiopa) :

Le Morio ou « Mantea royal » (Nymphalis antiopa), M. Rauch

Mesurant jusqu’à 75mm, c’est une des plus grandes espèces de papillon français de la famille de Nymphalidae. Ce papillon assez sombre et facile à reconnaitre est diurne et hiverne à l’état adulte, ce qui accroit particulièrement sa longévité : il peut facilement atteindre les 10 mois de vie. Les chenilles, de couleur rouge orangé et parcourues de piquants, sont visibles à partir de fin avril/début mai sur diverses espèces d’arbres comme le bouleau, le peuplier ou le saule. Car le Morio privilégie les arbres pour pondre et trouver sa nourriture. Il préfère en effet la sève des arbres, les fruits mûrs voire fermentés ou les sécrétions mielleuses des pucerons que le nectar des fleurs. Auparavant très abondant, le Morio est aujourd’hui une espèce plus discrète voire rare dans certains départements à cause notamment de la disparition de son habitat. Un portrait complet de cette espèce est disponible à ce lien. Vous pouvez participer à la quête Morio jusqu’au 30 novembre 2022.

L’Elégante striée (Pomatias elegans) :

Elégante striée (Pomatias elegans), B. Dubreuil

Cette espèce d’escargot à coquille en forme de cône mesure entre 13 et 18mm de haut et est de couleur brune à violacée en passant par le blanc orangé avec des striures plus sombres à rougeâtres. L’Elégante striée dispose d’un opercule qu’elle peut fermer pour se protéger des prédateurs. Elle fréquente les forêts à sol calcaire, trouvant refuge dans des bosquet ou de petits buissons mais on peut également l’observer dans des zones plus ouvertes comme des prairies, des zones littorales ou montagneuses. Elle n’est pas hermaphrodite, les sexes sont séparés et la femelle est plus grande que le mâle. Après l’accouplement, elle pond une cinquantaine d’œuf un par un. Après 20 jours, les œufs éclosent. Les adultes se nourrissent essentiellement de végétaux en décomposition comme le bois ou les feuilles. La quête Elégante est disponible jusqu’au 28 février 2023.

ATTENTION : Elle est très semblable à l’Elégante des calanques (Tudorella sulcata), présente sur le pourtour méditerranéen. La coquille est plus brune rougeâtre mais possède surtout des striures plus épaisses et moins nombreuses.

Le Polypore soufré (Laetiporus sulphureus) :

Polypore soufré (Laetiporus sulphureus), D. Delfino

Le Polypore soufré est une espèce assez particulière de champignon car il ne possède pas de pied : il est directement appliqué au support. Mesurant environ 50cm de longueur, il est reconnaissable à sa surface assez rugueuse, sa chair épaisse, sa couleur jaune rosé et est constitué de plusieurs imbrications bosselées. Il a également une forte odeur faisant penser à de la chair de poulet. Il s’agit d’un champignon parasite saprophyte, qui se nourrit de bois vivant. Avec son action, il attire une biodiversité riche et notamment des insectes xylophages. On le retrouve ainsi sur diverses essences de feuillus, de chênes aux châtaigniers en passant par les peupliers et plus rarement sur les conifères. Champignon comestible uniquement au stade juvénile, il se développe du printemps à l’automne et peut aisément atteindre les 10kg. Cette quête est accessible pour une durée d’un an, soit jusqu’au 28 février 2023.

ATTENTION :  Le Polypore soufré est très proche d’un autre Polypore : le Polypore géant (Meripilus giganteus). Ce dernier peut se différencier par la couleur de son chapeau brun-ocre et sa taille pouvant atteindre 80cm. Contrairement au Polypore soufré, il ne se développe qu’à la base du tronc souvent de hêtres et de chênes, et il a tendance à noircir avec l’âge.

Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) :

Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), M. Rauch

Ce petit crapaud n’excède en effet pas les 5cm de long pour un poids d’environ 15g. La couleur très atypique sur son ventre, jaune taché de noir, permet de dissuader de potentiels prédateurs. Si besoin, il peut se servir de sa peau pour libérer un liquide visqueux et irritant à l’odeur nauséabonde. Outre son ventre, le reste de son corps est brun gris terne parcouru de verrues cutanées, parfois couplées de petites épines noires et il possède des pupilles en forme de cœur. Il affectionne tout particulièrement les habitats humides, les bocages, les prairies ou les lisières de forêts dans des dessous de pierres, de souches, dans la vase, la mousse ou dans les fissures des sols et les galeries. Actif de jour comme de nuit, il ne s’éloigne toutefois jamais très loin d’un point d’eau, à la recherche de petits coléoptères. A l’approche du printemps, on peut entendre de petits jappements, signe que la saison de reproduction est ouverte. Les femelles pondent en amas et de façon fractionnée entre une dizaine et une cinquantaine d’œuf qui éclosent au bout de 5 jours pour ensuite se changer en têtard. La quête du Sonneur est disponible jusqu’au 31 octobre 2022.

Voici pour la présentation des quatre espèces à recherche en forêt. Pour y participer, c’est très simple. Il faut d’abord télécharger l’application INPN Espèces, disponible gratuitement sur Google Play et l’App Store puis rendez-vous dans l’onglet des quêtes. Cherchez ensuite celles s’intitulant « Mission forêt » et portant le logo de Noé. Vous pouvez ensuite rentrer votre observation en y ajoutant une ou des photo(s) puis le nom de l’espèce, en n’oubliant pas de l’enregistrer. Pour vous aider, voici un tutoriel vidéo qui vous montre comment ajouter votre observation depuis l’application.

En espérant vous voir encore plus nombreux en cette nouvelle saison !

Nous vous souhaitons de belles observations !

À la découverte du Maillot cendré !

Lorsque vous tapez « Maillot cendré » sur votre moteur de recherche Lilo, ne vous attendez pas à tomber immédiatement sur pléthore d’articles scientifiques concernant ce petit gastéropode… En revanche, si vous souhaitez profiter des soldes de janvier pour vous acheter un maillot de bain, c’est possible ! Rassurez-vous, cet article ne concerne pas nos conseils mode pour la saison printemps / été 2020, mais bien notre petit escargot.

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Ce petit pulmoné fait partie de la famille Chondrinidae. Le Maillot cendré ou Solatopupa similis (Bruguière, 1792) possède une coquille de taille petite à moyenne, fusiforme, dextre, au sommet pointu. Il mesure 3,5 à 14 millimètres. Cette coquille cylindrique en forme de fuseau présente des spires finement striées obliquement, de couleur gris cendré, couleur typique des espèces de milieu calcaire. La coquille comporte 8 à 10 tours, parfois 12.
Remarquez les lamelles de l’ouverture de la coquille, visibles à l’extérieur de la coquille. Par ces caractéristiques, elle rappelle une larve d’insecte (ou pupe).

Les maillots doivent leur nom à l’aspect de la coquille, qui rappelle les langes d’un enfant emmailloté.

Chez la plupart des espèces, l’ouverture est garnie d’un ensemble complexe de dents et de plis. En effet, le maillot cendré dispose de quatre dents principales opposées deux à deux au niveau de l’orifice d’entrée de la coquille lui permettant de se protéger des scolopendres.

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Cette espèce abonde en région méditerranéenne. Certaines espèces camouflent leur coquille avec des dépôts de terre et sont alors difficiles à distinguer de leur support. Le Maillot cendré est réputé pour sa timidité et montre rarement ses tentacules. Il entre en activité par temps de pluie pour effectuer de brèves excursions, pour se nourrir d’algues et de lichens.

Il vit principalement sur les falaises ou les terrains présentant des affleurements rocheux. Hors milieu forestier, il n’est pas rare de le trouver sur les vieux murs de pierre exposés au soleil. Le Maillot cendré se rencontre sur les rochers calcaires et les pierres exposées au soleil dans les petites clairières. Souvent présents en grand nombre, ils se protègent du froid ou de la chaleur à l’abri de leur coquille ou en se réfugiant dans des anfractuosités d’arbres ou de souches. On le trouve parfois aussi sur des massifs de plantes (thym, sarriette).

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On le retrouve dans les régions suivantes : Rhône-Alpes, PACA et Languedoc-Roussillon. On peut l’observer d’août à novembre et son statut de conservation UICN (Europe) est celui de préoccupation mineure (LC).

Sources :

Escargots et limaces – espèces méconnues de Rhône-Alpes par Musée des Confluences, sous la direction de Michel Côté, 2012

Le Maillot cendré

Granier Jacky. Faune malacologique apportée par les crues du Rhône sur l’île de la Barthelasse, Avignon (Mars 1960). In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 30ᵉ année, n°5, mai 1961. pp. 114-125.

Guide des escargots et limaces d’Europe, M.P Kerney, R.A.D Cameron, adaptation française A. Bertrand

Limaces et escargots, reconnaître facilement 27 mollusques terrestres de nos régions, Salamandre Miniguides

VigieNature Ecole

Apprendre à reconnaître les gastéropodes grâce à la clé d’identification des escargots et limaces

Ils aiment sortir par temps de pluie ou lorsque l’atmosphère est humide, comme le matin avant que la rosée ne s’évapore, les escargots et limaces peuplent jardins et forêts.

Mais il n’est pas toujours facile de reconnaître les différentes espèces, d’autant plus que la couleur de la coquille peut être très variable chez les escargots, et ne constitue donc pas un critère d’identification. En effet, leur couleur dépend souvent du substrat sur lequel ils évoluent et de leur alimentation.

Elaborée par VigieNature, la clé d’identification de l’Opération Escargots a pour objectif de vous aider à identifier les espèces d’escargots et de limaces suivies dans le cadre du protocole.

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