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Les sciences participatives en forêt : l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts

C’est l’automne, les feuilles des arbres ont revêtu leurs couleurs de saison du jaune-orangé au rouge avant de tomber et tapisser le sol. Malgré le confinement, peut-être que certains d’entre vous ont la possibilité de se dégourdir les jambes lors d’une petite promenade en forêt, et que d’autres anticipent leurs balades forestières post-confinement. Et pourquoi pas prévoir de participer à l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts ?

L’Observatoire de la Biodiversité des Forêts (OBF), mis en place par Noé en partenariat avec l’Unité Mixte de Service PatriNat (OFB-CNRS-MNHN), est un programme national de sciences participatives qui a pour but d’améliorer les connaissances sur les espèces forestières. Lorsque vous êtes en forêt, vous pouvez rencontrer de nombreux animaux ou trouver des champignons, et l’OBF vous invite à transmettre vos observations sur certaines de ces espèces. Petits et grands peuvent y participer, il n’y a pas d’âge pour observer la nature !

© Forêt en automne – Georges Lopez

Les espèces de l’OBF

Nul besoin de connaissances naturalistes pour y participer, l’Observatoire est ouvert à tous ! A travers un total de 56 missions, vous pouvez découvrir un peu de la richesse de la biodiversité en forêt et apprendre à mieux la connaître.

Pour ceux qui débutent, vous avez la possibilité de commencer avec des missions d’apprentissage ! Au nombre de 14, elles vous permettent d’en apprendre davantage sur les milieux boisés et de repérer des indices qui vont aideront dans vos autres missions.

Partez ensuite à la recherche des espèces de l’OBF grâce aux 42 missions d’observation portant sur chacune de ces espèces. Parmi ces dernières, retrouvez de nombreux insectes comme les papillons, les scarabées ou les capricornes, mais aussi d’autres animaux, tels que les escargots et les amphibiens. Mais il n’y a pas que des animaux en forêt et l’OBF vous propose également d’observer les champignons ! De plus, l’OBF n’a pas de saison, ni d’adresse : vous pouvez retrouver les missions mois par mois, ou région par région !

© Une espèce de l’OBF : le Carabe doré – Frank Deschandol & Philippe Sabine

L’OBF, pour quoi faire ?

Cet observatoire est très utile à différents niveaux. L’un des objectifs de l’OBF consiste à sensibiliser le public à la biodiversité pour mieux la préserver. Mais pour mieux préserver, il faut déjà connaître, et quoi de mieux pour connaître ce qui nous entoure que de commencer par l’observer ?

Un second objectif de cet inventaire participatif, et pas des moindres, est de compléter la base de données nationale sur la biodiversité française, l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), grâce aux données récoltées. Chaque observation envoyée est reversée à l’INPN, ce qui permet de renseigner la présence et l’abondance des différentes espèces observées dans l’OBF partout sur le territoire français.

Enfin, le dernier objectif est d’obtenir une récolte de données massive et sur le long terme, qui permette aux scientifiques d’étudier ces espèces (par exemple l’évolution de leurs populations), voire de lancer des plans de conservation d’espèces menacées. En effet, il n’est pas aisé pour les chercheurs seuls d’amasser autant de données sur des territoires aussi grands, et l’existence d’observatoires nationaux ouverts au grand public comme l’OBF permet cela.

Les outils de l’OBF

Divers outils sont à votre disposition pour que vous puissiez mener au mieux vos missions.

Vous pouvez trouver notamment des outils d’aide à l’observation : il s’agit de fiches descriptives des espèces de l’OBF qui vous permettent de mieux connaître leur morphologie et vous aident à ne pas confondre des espèces voisines entre elles.

Pour participer, téléchargez l’application « Mission Forêt avec Noé ». Avec elle, vous pouvez réaliser directement les missions de l’OBF lors de vos promenades en forêt !

« Mission Forêt avec Noé »

Alors, au détour de vos futures promenades en forêt, voire d’une balade pour partir sur la piste des animaux pour les curieux ou à la cueillette des champignons pour les gourmands quand l’occasion se représentera, n’hésitez pas à y associer l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts !

Dans les Landes de Gascogne

Les Parcs naturels régionaux sont, en France, créés à la fin des années Soixante, faisant écho à la création des Parcs nationaux (qui eux ne concernent que des zones inhabitées par l’homme). C’est en 1967 que le Général De Gaulle signe le décret instituant les PNR. Après plusieurs années d’études et d’expertise partout en France, le parc naturel régional des Landes de Gascogne a été l’un des premiers à être créé par décret, le 16 octobre 1970. Ils sont aujourd’hui 53, sur l’Hexagone et en Outre-Mer.

Si jamais il vous prenait l’envie d’aller visiter ce PNR, la maison du parc se situe à Belin-Béliet. Vous pourrez notamment vous renseigner sur les initiatives prises par le Parc en matière de conservation et de sensibilisation à sa biodiversité.

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En effet, le PNR conduit, avec la population et les collectivités qui le composent, différentes missions de “préservation du patrimoine, de développement équilibré des activités économiques, de sensibilisation des publics à leur environnement en éveillant la curiosité de l’hôte et de l’habitant” (ainsi que nous pouvons le lire sur le panneau de présentation du parc naturel régional des Landes de Gascogne).

Les 51 communes du Parc, depuis les portes de Bordeaux, offrent un patrimoine riche mais néanmoins fragile. Cinq espaces constituent majoritairement le parc, traversés par la rivière Leyre.

Tout d’abord, la pinède, caractéristique de cette région, présente une diversité des sous-bois où est conservée l’ancienne lande. Elle est couverte à la fois de chênes tauzins, tapissée par la molinie et la fougère aigle dans les parties humides, ou encore la bruyère cendrée dans la lande sèche. On peut y constater la présence, plus artificielle, de pins maritimes, due à l’exploitation de l’espace par l’homme, ce qui explique les variantes du paysage que l’on peut constater sur la lande.

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Ce Parc présente également des lagunes, plans d’eau temporaires ou permanents de formes arrondies. Les lagunes ont généralement des dimensions plutôt modestes, que les spécialistes font remonter à l’ère glaciaire. L’eau des lagunes est liée à la résurgence de la nappe phréatique. L’acidité et la pauvreté de cette eau, ses variations de niveau et de température créent des conditions de vie extrêmes. C’est pourquoi on peut y observer des milieux si riches et des espèces remarquables, comme le Grand Cormoran ou l’Aigrette garzette.

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Par ailleurs, la vallée de la Leyre constitue un milieu particulier dont les couleurs sont remarquables. L’eau, qui s’écoule sur un lit de couleur rouille, serpente sous une voûte de feuillages constitués d’aulnes, de chênes et de saules. Cette forêt galerie est peuplée d’insectes, d’oiseaux et de mammifères tels que libellules, martin pêcheur, héron et ragondin que l’on peut rencontrer par exemple lors d‘une descente en canoë. Dans ces milieux exceptionnels subsistent la loutre, le vison d’Europe et la cistude.

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Ces espaces naturels côtoient l’habitat humain sur tout le territoire du Parc. Cet habitat traditionnel montre l’histoire co-construite entre l’homme et son environnement. En témoignent des quartiers épars qui sont toujours visibles malgré la plantation de la forêt. Là, sur l’airial, sont près des grands chênes, de petites dépendances et des maisons à ossature de bois, avec toiture à longs pans, dont les façades à l’est et quelquefois auvents. L’écomusée de Marquèze est, pour le grand public, un lieu d’éducation pour sensibiliser à cette occupation plus intense de l’ancienne lande.

Enfin, les eaux douces de la Leyre rencontrent les eaux salées du bassin d’Arcachon. Le delta saumâtre de Leyre offre un grand patchwork de différents milieux naturels, que l’on peut voir à chaque marée comme un immense puzzle de multiples pièces imbriquées, où s’alignent d’immenses étendues de roseaux ou de baccharis, accueillantes pour les oiseaux. Dans ce milieu, la Maison de la nature propose un accueil des visiteurs toute l’année.

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Le Parc des Landes de Gascogne offre de multiples possibilités de découverte de ce patrimoine, en encadrant différentes sorties pédestres en journée ou des “soirées chauve-souris” pour sensibiliser le grand public à la biodiversité nocturne. Plusieurs manifestations sont organisées chaque année, dont les 24h pour la Biodiversité. Proposée par les équipes du Parc, cette manifestation a pour objectif de fédérer les acteurs associatifs, professionnels et les habitants autour de la préservation de la biodiversité. Les objectifs sont simples : améliorer les connaissances à l’échelle d’une commune en 24h et inviter les habitants à découvrir le monde naturaliste en participant aux inventaires des espèces animales et végétales de leur commune !

Le PNR des Landes de Gascogne est labellisé par différents organismes, notamment comme sites Natura 2000, Espaces Naturels Sensibles, ou encore site RAMSAR.

N’attendez plus pour le découvrir !

Le Parc en quelques infos :

Nombre de communes : 51

Superficie : 336 100 hectares

Nombre d’habitants : 78 100

Villes portes : Bordeaux, Mont de Marsan

Pour en savoir plus sur le Parc : https://youtu.be/gHwVjbfKScU

Sources :

https://www.parc-landes-de-gascogne.fr/Parc-Naturel-Regional-de-Gascogne/Le-parc-en-actions
https://www.parcs-naturels-regionaux.fr/parcs-naturels-regionaux/parc-naturel-regional-des-landes-de-gascogne
https://www.parc-landes-de-gascogne.fr/Parc-Naturel-Regional-de-Gascogne/Le-parc-en-actions/Patrimoine-naturel
https://www.parc-landes-de-gascogne.fr/Parc-Naturel-Regional-de-Gascogne/Le-parc-en-actions/Culture-education-patrimoine/L-education-a-l-environnement-dans-le-Parc

 

Et pourquoi ne pas profiter de votre exploration du Parc pour participer à l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts ? Vous êtes attendus, fiers explorateurs, pour partir à la recherche d’espèces forestières communes, plus rares, voire « En danger » ou « En danger critique d’extinction » !
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Les 42 espèces que vous devez retrouver vous attendent, et autant de missions d’inventaire. Pour rappel, de nombreux outils sont disponibles : des fiches de confusion pour vous aider à différencier des espèces morphologiquement proches qui sont en libre téléchargement sur le site Internet de l’Observatoire.

De même, notre application vous accompagnera dans vos déambulations forestières : simple d’utilisation et fonctionnant même hors ligne, elle vous permettra facilement de prendre connaissance et d’inventorier les espèces qui vous entourent.

Ici, découvrir et participer à l’Observatoire : www.biodiversite-foret.fr
Mais, L’OBF, ça sert à quoi déjà ?
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L’Observatoire de la Biodiversité des Forêts est un outil permanent alimentant l’INPN, l’Inventaire National du Patrimoine Naturel, géré par le Muséum national d’Histoire naturelle. En France métropolitaine, l’INPN gère des données concernant plus de 4.900 espèces de plantes et plus de 36.000 espèces animales ! Les observations récoltées dans le cadre de l’OBF actualisent ou renseignent (parfois pour la toute première fois) les données de répartition des espèces. Ces données, une fois intégrées dans l’INPN, deviennent la référence nationale et sont utilisées pour orienter des décisions sur la mise en place de plan de conservation ou de gestion d’espaces. Rien que ça !

La mission de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts est de taille, comme le précise Laurent Poncet, directeur du Service du Patrimoine Naturel, partenaire du programme : « En termes d’inventaires biologiques, ce programme a les moyens de contribuer significativement et durablement à alimenter les bases de données de l’INPN, notamment, des espèces non décrites localement depuis plusieurs décennies » (2016).

 

Pour connaître l’INPN, c’est par ici : http://inpn.mnhn.fr

 

Ce mois-ci l’OBF vous invite à participer aux 6 premières missions qui débutent en mars !

Au programme : des papillons aux couleurs évoquant l’arrivée du printemps, le Morio, l’Aurore et Robert-le-Diable.
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De plus, vous pourrez vous confronter à un important prédateur des chenilles processionnaires, le Grand calosome.
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Par ailleurs, un escargot qui préfère le crépuscule nommé Petit-gris, sera visible, ainsi qu’un longicorne adepte de la marche, le Lamie tisserand.
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Ces 6 missions couvrent l’ensemble des régions de France, et se concentrent toutes sur le PNR des Landes de Gascogne.

N’oubliez pas de photographier les espèces que vous inventoriez ; ces photos sont indispensables pour que les scientifiques valident vos données. Nous comptons sur vous pour nous faire part de vos plus beaux clichés !

Cet automne, participez aux missions champignons de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts !

Si on connaît surtout les champignons que l’on retrouve dans notre assiette, comme les cèpes ou les girolles, la forêt regorge d’espèces mystérieuses, visibles ou invisibles. En France (Métropole et Outre-mer), 9665 espèces de champignons à chapeau et 4400 espèces de lichens sont inventoriées*. Le groupe taxonomique de la fonge ou Fungi (champignons et lichens) est un groupe particulièrement riche mais méconnu. L’INPN manque de données pour certaines des espèces qui le constituent. La présence ou l’absence de ces champignons est donc à confirmer dans de nombreuses régions de France. De septembre à février, Noé vous propose de participer à 10 missions d’observation de champignons à travers le programme « Observatoire de la Biodiversité des Forêts ».

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Le Morio, l’amateur des forêts

Le Morio est un grand papillon qui affectionne particulièrement les milieux humides et qui possède une longévité remarquable : il peut vivre jusqu’à 11 mois, ce qui est plutôt rare pour ces insectes. Son nom latin, Nymphalis antiopa – de nymphe, les divinités associées à la nature, et Antiope, personnage mythologique d’une grande élégance – évoque la beauté de ce papillon. Il appartient à la famille des Nymphalidae, très grande famille de papillons de jour dans laquelle on retrouve également la Petite-Tortue ou le Paon-du-jour.

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Concours de l’Observatoire de la biodiversité des Forêts : à la recherche des espèces cachées dans les bois !

Dans le cadre de son Observatoire de la biodiversité des Forêts, Noé organise du 20 juillet au 30 septembre un jeu-concours en partenariat avec Nature & Découvertes et Reforest’Action. Partez à la recherche du Lamie tisserand, du Bulime zébré ou de l’Orvet fragile et tentez de remporter l’un des 3 lots mis en jeu ! Lire la suite Concours de l’Observatoire de la biodiversité des Forêts : à la recherche des espèces cachées dans les bois !

A l’approche des vacances…

Il est déjà l’heure de planifier les grandes vacances ! Si vous souhaitez des vacances ludiques, amusantes, pleines de surprises et de découvertes, préférez les forêts à la plage. Où que vous soyez, vous en trouverez bien une à proximité pour partir en mission et découvrir ses habitants ! Munissez-vous des fiches missions sur le site internet de l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts, ou de l’application smartphone Mission Forêt avec Noé.

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